独参 « Aller seul ( Doku ) vers un supérieur ( San ) »
Se dit du dialogue régulier qui doit s'installer entre le professeur ( Sensei ) et l'élève ( Deshi ) dans le cadre de la progression de ce dernier sur la Voie ( Oshie ).
Si la relation entre les deux se passe sans qu'il y ait Dokusan, cette relation ne peut rester que superficielle et l'élève n'avoir accés qu'à un enseignement technique au premier degré.
Dokusan ne peut exister que si l'élève comprend bien le sens de cette démarche et si l'enseignant accepte d'y donner suite, ce qu'il ne fait que s'il sent une attitude « juste » chez le demandeur.
Si l'élève sollicite et si le professeur accepte de répondre, une relation profonde ( Shitei ) va s'établir et mener l'élève aux plus hauts niveaux.
Le premier Dokusan d'un élève vers son enseignant est appellé Shoken.
Le couple maître ( Shi ) — élève ( Tei ) considéré sous l'angle de leurs rapports dans la progression classique des arts martiaux traditionnels, du stade du débutant à celui de la maîtrise et de la transmission ( Menkyokaiden ).
Ne compte pas seulement le niveau de l'instruction ( Oshie ) du maître mais aussi la receptivité, la volonté et les efforts de l'élève.
Les trois étapes dans la progression traditionnelle des arts martiaux selon la Voie de l'apprentissage classique conçue en tant que cheminement interne du pratiquant.
Shu est le premier stade : l'élève respecte scrupuleusement ce qui est enseigné, technique et tradition.
C'est le stade de l'imitation extérieure ( Omote ) pendant lequel l'élève copie le professeur.
Ha est le second stade : l'élève domine la technique au point qu'il peut se permettre de commencer à se libérer du système et du carcan traditionnel.
Le disciple a rejoint le maître.
Ri (ou Li) est le dernier stade : le moment où, après de dures années de pratique sous la férule du maître, l'élève se sépare de lui, sans heurts, comme une chose naturelle et inéluctable, pour enseigner ou simplement vivre sa propre conception de l'art.
L'évolution interne est terminée. Est venu le temps où l'on va seul, devenu vraiment soi-même.