Plus d'un siècle après l'abolition des privilèges de la caste guerrière qu'il caractérisait, le hakama reste la pièce d'habillement japonaise traditionnelle par excellence. Ce vêtement a été porté par des samouraï nobles ou roturiers, des hommes, des femmes, des religieux. Tous lui ont accordé une valeur symbolique et esthétique indispensable aux cérémonies de la vie japonaise (mariage, funérailles, matsuri, etc...).

Pour les Budoka, son rôle est aussi bien symbolique (rappel de la Tradition), que tactique (dissimulation des mouvements de pieds, maintien correct du fourreau de l'arme pour les écoles de sabres), énergétique (concentration du Ki dans le Hara) et esthétique (allure du pratiquant et beauté du mouvement).

Pour toutes ces raisons, il est primordial de savoir correctement le mettre. Il existe plusieurs façons de porter le hakama ; là encore pas de méthode d'habillement supérieure à une autre, c'est l'école d'obédience et le choix du le professeur qui comptent.

Base commune :

Variante "nœud en croix" :

Variante "nœud papillon" :

Variante "nœud rond" :

Afin de préserver le sabre des agressions extérieures (intempéries, poussières, chocs) en dehors de son utilisation, il est de coutume de le ranger dans un étui appelé katanabukuro (littéralement: sac à sabre).

Aujourd'hui, on peut se procurer des étuis de transport en plastic ou en cuir, munis d'une bandoulière pour favoriser le transport. Néanmoins, les Japonais utilisent traditionnellement un sac en tissu (fabriqué à l'origine avec les chutes d'étoffes inutilisées lors de la confection d'un kimono) fermé par le fusahimo (littéralement: touffe de ficelle).

Toutefois, si vous considérez que le budo ne se limite pas à un simple apprentissage de techniques martiales plus ou moins obsolètes, vous rangerez votre sabre avec soin dans un étui en tissu puis dans votre sac de transport, en respectant le nouage traditionnel.

Nouer le fusahimo du katanabukuro :

Rappel :

Le bokken, le iaito et le katana (antique ou récent) sont des armes blanches relevant de la 6ème catégorie selon la classification du décret 95-589 du 6 mai 1995.

Dès lors, ils tombent sous la règlementation en vigueur en matière de port et de transport. A savoir, le port des armes de la 6ème catégorie est interdit ainsi que le transport sans motif légitime. L'infraction à cette règle constitue un délit.

- Porter une arme signifie avoir l'arme sur soi, directement accessible.
- Transporter une arme signifie avoir l'arme auprès de soi et en dehors du domicile (ex: coffre de voiture) en s'assurant qu'elle ne puisse pas être immédiatement utilisable.

Par conséquent, quelque soit votre choix (traditionnel ou moderne), transportez toujours vos armes dans un étui lorsque vous allez pratiquer et munissez vous de votre licence sportive afin de pouvoir justifier du transport en cas de contrôle des Forces de l'Ordre.

Si rien ne s'oppose à l'utilisation d'une ceinture étroite pour commencer l'étude de la voie du sabre, le iaidoka préfère généralement porter un obi (帯) large lorsqu'il s'implique dans la pratique. En effet, outre des qualités fonctionnelles et esthétiques, la ceinture large est emblématique du vêtement japonais (kimono). Le raffinement ne se limite pas au choix de tel ou tel type de ceinture mais aussi à la manière plus ou moins complexe de la nouer. Voici un échantillon de noeuds pour homme destinés à fermer un kimono traditionnel.

Nœud en "conque" :

Nœud en "cisailles" :

Nœud du "kanji un" :

Nœud "kanda" :

Nœud "komuso" :

Ces nœuds sont tous utilisables avec un hakama et tous compatibles avec le port du sabre. Outre les préférences de votre professeur ou de votre école, les seules limites en la matière seront vos goûts et votre capacité à les réaliser.

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Plusieurs méthodes s'offrent à vous pour nouer votre ceinture (obi) étroite. Toutefois, aucune n'est supérieure à l'autre. Le choix de telle ou telle variante dépend uniquement de l'appartenance à une école ou d'une préférence personnelle. Dans le cadre de Muso Shinden Ryu, nous disposons d'une grande liberté de techniques de nouage ; l'absence de chute permet de porter indifféremment le noeud devant ou derrière. La seule restriction étant de faire un noeud plat afin de pouvoir y superposer le hakama sans être gêné et sans déroger à un certain esthétisme.

Noeud simple (type judo)

Noeud simple (type karate)

Noeud double (type aikido)

Les valeurs sociales et spirituelles du hakama impliquent de lui porter un soin particulier. En effet, son pliage constitue un moment important. La tradition veut qu'à l'issue du cours, le budoka ôte son hakama dans le dojo et le replie sur l'espace de pratique.

Vue d'ensemble du pliage :

Gros plan sur la tresse :

Étape 1 : on replie la lanière inférieure droite sur elle-même en travers du hakama.	Étape 2 : on fait de même avec l'autre lanière inférieure.
Étape 3 : la lanière supérieure gauche passe sous les deux lanières pour ressortir vers le haut.	Étape 4 : elle entoure ensuite la partie supérieure de la lanière gauche.
Étape 5 : elle se pose sur la partie inférieure de la lanière gauche.	Étape 6 : la lanière droite passe sous les trois autres pour ressortir vers le haut.
Étape 7 : elle enserre ensuite la partie supérieure de la lanière droite.	Étape 8 : elle vient enfin se poser sur la partie inférieure de la lanière droite en passant par la boucle formée par la lanière supérieure gauche.

La pratique du Budo ne se limite pas à l'apprentissage de techniques martiales dans le dojo .Le keikogi doit être plié soigneusement avant de le ranger.

Option 1:

Option 2:

Veste

Pantalon

Ceinture